dc.description.abstract | Contexte : De Janvier à Août 2010, nous avons mené une étude transversale sur l'intérêt de la dexaméthasone en prophylaxie dans la survenue des nausées et vomissements en postopératoire dans le cadre de la Chirurgie Viscérale au Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré de Bamako. Cette étude s'est basée sur l'analyse des comptes rendus des consultations pré-anesthésique, des fiches d'anesthésie, des fiches de traitement postopératoire et l'interrogatoire des patients. Objectifs : Il s'agissait d'étudier l'intérêt de la Dexaméthasone dans la prévention des NVPO, à travers la description des caractéristiques des NVPO, la détermination du risque de survenue de ceux-ci, et l'analyse de leurs facteurs de risque en rapport avec la prophylaxie à la Dexaméthasone. Résultats : Au total, 232 patients ont été colligées ; 92 patients ont eu des NVPO soit une incidence globale de 39,7 p.100 ; parmi lesquels 52,6 p.100 (61/116) en l'absence de prophylaxie (Groupe B) contre 26,7 p.100 (31/116) en prophylaxie à la Dexaméthasone (Groupe A). L'âge moyen des patients étaient de 43,48 ans plus ou moins 17,002. 19 patients consommaient du tabac, soit 8,2 p.100 . 44,8 p.100 de nos patients ont été classés ASA 1. 111 patients soit 47,8 p.100 présentaient 2 facteurs de risque. 153 patients ont reçu en prémédication, du diazépam et/ou de l'atropine, soit 65,95 p.100 . Le type d'anesthésie majoritaire était l'Anesthésie générale avec 87,1 p.100 (202/232) des cas. Parmi ces derniers, 84 présentèrent des NVPO dont 63,1 p.100 dans le Groupe B contre 36,9 p.100 dans le Groupe A. Le thiopental (comme hypnotique) a été le produit anesthésique le plus utilisé avec 47,4 p.100 (110/232) des cas. Parmi eux, 45 présentèrent des NVPO dont 55,6 p.100 dans le Groupe B contre 44,4 p.100 dans le Groupe A. Sur les 232 patients, 76 ont eu une durée d'intervention comprise entre 61 et 90 minutes parmi lesquels, 28,4 p.100 (33/116) reçurent la Dexaméthasone contre 37,1 p.100 (43/116) qui n'en reçurent pas. 54,8 p.100 des patients au total (40/73) ont présenté en postopératoire des vomissements de type bilieux ; soit 52,5 p.100 dans le groupe A et 47,5 p.100 dans le groupe B. La prophylaxie à la Dexaméthasone a permis de diminuer le risque de survenue des NVPO de 52,6 p.100 à 26,7 p.100 . Elle a divisé alors par 2 le risque de survenue des NVPO. La plupart des patients (40,1 p.100 ) ont présenté leurs malaises au bout des 6 premières heures, parmi lesquels 73 p.100 étaient sans prophylaxie contre 27 p.100 avec la Dexaméthasone. 55,6 p.100 des patients (5/9) ayant reçu la morphine en postopératoire ont présenté des NVPO dont aucun dans le Groupe A. Parmi les 31 patients ayant un antécédent de NVPO et/ou un mal de transport, 17 en ont présenté de nouveaux malaises dont 76,5 p.100 sans prophylaxie contre 23,5 p.100 avec la Dexaméthasone. Conclusion : La chirurgie viscérale fait partie des chirurgies au cours desquelles l'incidence des NVPO reste élevée. Notre étude nous aura donc permis de mieux cerner l'intérêt d'une prophylaxie antiémétique, notamment la dexaméthasone. De ce fait, l'ensemble du personnel chirurgical et anesthésique devrait s'engager à l'adoption d'un protocole prophylactique à la Dexaméthasone en vue de diminuer voir éradiquer l'incidence des NVPO. Ceci permettra par conséquent, plus de confort pour le patient et une meilleure prise en charge. | fr_FR |