Etiologies des insuffisances surrenaliennes en médecine interne de l'hôpital national du Point G, la place du VIH
Résumé
Il s'agissait d'une étude rétrospective de janvier 1997 à décembre 1999 et prospective de janvier 2000 à juin 2001. Elle s'est déroulée dans le service de médecine interne de l'Hôpital national du point ''G''. 31 patients sur 3104 hospitalisés présentaient une IS confirmée cliniquement et biologiquement, soit une prévalence de 1,05. L'âge moyen était de 41,5 + ou -13,33 ans avec un sex-ratio de 0,94. Les signes cliniques observés étaient l'asthénie, 100 p. 100(31/31)de cas ; l'anorexie, 87,10p. 100(27/31)de cas ; l'amaigrissement, 77,40p. 100(24/31)de cas ; la mélanodermie 74,00p. 100(23/31)de cas ; les nausées et vomissements 58,06p. 100(18/31)de cas, et l'hypotension artérielle, 45,00p. 100(14/31)de cas. Biologiquement, la cortisolémie basale était basse dans 35,48p. 100(11/31)de cas, tandis que les patients présentant une cortisolémie basale normale ou élevée avaient une réponse négative au test de synacthène, 62,52p. 100(20/31)de cas. On notait également une hyponatrémie, 44,44p. 100(4/9); ainsi qu'une l'hyperkaliémie 22,22p. 100(2/9). Il existait une relation statistiquement significative entre la cortisolémie basale et l'infection VIH (p égal 0,003). Par ordre de fréquence les étiologies retrouvées étaient le SIDA, 58,06p. 100 (18/31); l'IS idiopathique, 19,35p. 100 (6/31); l'insuffisance antéhypophysaire (syndrome de Sheehan), 12,91p. 100(4/31); la tuberculose sans VIH, 6,45p. 100(2/31) et l'IS par corticothérapie au long cours(dermocorticoides), 3,23p. 100 (1/31). Le VIH était associé à la tuberculose dans 29p. 100(9/31)des cas, à la toxoplasmose et la cryptococcose dans respectivement 16p. 100(5/31) et 13p. 100(4/31) des cas. Le traitement était favorable dans 35,48 p. 100(11/31)des cas, avec une survie médiocre, 35,48p. 100(11/31)de cas de décès (tous au stade VIH/SIDA). 29,04p. 100(9/31) était perdu de vue,dont 7 cas de VIH positif et 2 cas de VIH négatif.