Paludisme grave et compliqué : comportement s, attitude s et pratique s des prestataires de soins dans le District de Bamako
Résumé
Notre étude s'étendant de septembre à décembre 2000 a été, prospective, descriptive et transversale et avait pour objectif global : étudier les attitudes, comportements et pratiques des dispensateurs de soins des centres de santé du district de Bamako et de la Pédiatrie de l'Hôpital Gabriel TOURE dans la inférieur à prise en charge supérieur à des cas de inférieur à paludisme grave supérieur à et compliqué de l' inférieur à enfant supérieur à.Ses objectifs spécifiques étaient : décrire les équipements de prise en charge des cas de inférieur à paludisme supérieur à grave et compliqué dans les structures sanitaires de Bamako ; déterminer la inférieur à qualification professionnelle supérieur à des dispensateurs de soins prenant en charge les enfants atteints de paludisme grave et compliqué dans le centre de santé du district de Bamako ; identifier les insuffisances liées à la prise en charge diagnostique ( clinique et biologique) des cas de paludisme grave et compliqué ; décrire les problèmes liés à la prise en charge thérapeutique des cas de paludisme grave et compliqué dans les centres de santé ; identifier les signes ou tableaux déterminant le choix de l'échelon de traitement des cas ; décrire les pratiques pour l'organisation de la référence des cas. Au cours de cette étude nous avons observé 163 cas de paludisme grave et compliqué. Elle nous a permis de savoir que : plus de la moitié des consultations ne sont pas fait par les médecins soit 52,1 p. 100 ; la tranche d'âge des enfants de O à 4 ans est la plus touchée ; le sexe masculin prédomine avec 65,03 p. 100 ; la majorité des cas proviennent de la périphérie avec 86,5 p. 100 ; l'accueil est jugé satisfaisant dans 62,6 p. 100 ; la majorité des éléments de l'interrogatoire et de l'examen clinique ne sont pas bien menés ; aucun ordinogramme n'existe dans les 11 centres ayant fait l'objet de l'étude ; les dispensateurs sous évaluent la gravité du paludisme grave dans 49,1 p. 100 des cas ; la inférieur à goutte épaisse supérieur à n'a été demandée que dans 32,5 p. 100 des cas ; la référence des cas graves n'a été demandée que dans 7,3 p. 100 des cas ; le traitement à la inférieur à quinine supérieur à intra musculaire matin et soir et quinine dans le Sérum glucosé 5 p. 100 ou 10 p. 100 matin et intra musculaire le soir sont les plus représentés avec respectivement 22,34 p. 100 et 19,43 p. 100 ; les doses d' inférieur à antipaludique supérieur à en général prescrites étaient insuffisantes dans 61,78 p. 100 et excessives dans 26,76 p. 100 ; par ailleurs la dose de quinine prescrite n'a été conforme aux directives de l'OMS que dans 4,8 p. 100 des cas ; le inférieur à traitement supérieur à n'était pas conforme aux directives du Programme National de Lutte contre le Paludisme dans 89,6 p. 100 des cas, un antibiotique et un corticoide étant associé à cet traitement dans 46,9 p. 100 des cas. Le taux de décès dans les centres de santé et à la Pédiatrie sont respectivement de 11,8 p. 100 et 16,7 p. 100. Aussi nous recommandons l'élaboration des schémas thérapeutiques nationaux adaptés à nis réalités, la formation et le recyclage du personnel chargé de la prise en charge des cas de paludisme.