Trachome dans le peri urbain de Bamako chez les enfants de 1 a 9 ans
Résumé
Notre étude de type transversal basée sur un échantillonnage aléatoire simple a concerné les enfants de 1à 9 ans vivants dans les quartiers périphériques du District de Bamako. Cette enquête a été motivée par l'exclusion du District de Bamako de l'enquête nationale réalisée en mars 1996 et juin 1997 d'une part et l'absence des données épidémiologiques sanitaires en général et oculaires en particulier des populations vivants dans ces quartiers d'autre part La commune 5 a été exclue de cette étude, car ne possédant pas de quartiers périphériques. L'enquête a donné les résultats suivants : la prévalence du trachome actif (TF/TI) chez les enfants de 1à 9 ans était de 5,7 p.100 -la prévalence du trachome folliculaire (TF/) était de 4,9 p.100 -la prévalence du trachome intense (TI) était de 0,8 p.100 -la prévalence du trachome actif (TF/TI) variait d'une commune à l'autre et cela dépendait des commodités de vie dans chacune des communes. -La prévalence du trachome actif (TF/TI) était plus élevée chez les enfants vivant dans la commune 6(63,8 p.100 des enfants atteints du trachome actif), suivis des enfants vivant en commune 3 (21,2 p.100 des enfants), 12,5 p.100 des enfants en commune 4, 2,5 p.100 des enfants en commune 1 et aucun enfant en commune2. Les filles étaient plus atteintes que les garçons avec le sexe ratio de 0,99 p.100 . Le trachome était plus fréquent chez les enfants âgés d'un an, suivi des enfants de 3 à 7 ans ; le trachome n'a pas été rencontré chez les enfants de 9 ans dans notre étude. L'étude a montré que les facteurs de risque, tels que le visage sale, la présence de mouches sur les visages sales des enfants, le manque d'eau potable, la rareté de latrines améliorées ; la proximité des décharges d'ordures ; des étables, jouent un rôle dans le développement du trachome. Par contre, le niveau d'instruction des parents surtout celui de la mère, le développement du niveau socioéconomique humain et enfin l'augmentation du PIB font que le trachome pouvait ne plus être un problème de santé publique